Les productions végétales sont très implantées en Ile-de-France et représentent la majeure partie de la valeur ajoutée agricole de la région. On trouve différents types de productions végétales sur le territoire mais il est important de noter que la culture céréalière occupe la plus grande partie des surfaces agricoles franciliennes.
Grandes cultures
De par son mode de production, l’agriculteur spécialisé en grandes cultures exploite sur de grandes surfaces et s’appuie de ce fait sur une mécanisation importante. Il travaille en adéquation avec les cycles végétaux et intègre les contraintes climatiques et météorologiques dans son mode de production.
Il interagit avec les autres acteurs agricoles du territoire et notamment les coopératives.
Les grandes cultures intègrent :
- Les cultures céréalières (Blé tendre, blé dur, orge d’hiver et de printemps, maïs, avoine)
- Les cultures oléagineuses (Colza & tournesol) et protéagineuses (Féveroles & pois)
- La culture betteravière (sucrière & fourragère)
- La culture des pommes de terre
Les exploitations agricoles d’Ile-de-France sont principalement orientées vers des productions de grandes cultures. Elles occupent en effet près de 90% de la Surface Agricole Utile (SAU) francilienne soit 510 000 hectares.
Maraichage
Le maraichage concerne la production de légumes frais, cultivés sous serre ou en plein champ. La culture sous serre permet entre autre de protéger les cultures et d'assurer le forçage (opération par laquelle on force les végétaux à donner des fruits plus précocement). Le maraicher maitrise parfaitement la physiologie végétale, les techniques culturales, le parasitisme et les moyens de lutte pour mener ses productions à maturité. Les cultures maraichères sont très diversifiées tant par la multiplicité des légumes cultivés, que par le mode de conduite et de commercialisation.
L’Ile-de-France s’inscrit au deuxième rang national des producteurs de cresson grâce à un bassin de production très spécifique situé à Méreville dans l’Essonne.
L’urbanisation menace férocement les cultures maraichères, principalement installées dans la petite couronne parisienne où la pression foncière est particulièrement forte.
Les contraintes techniques et humaines rendent le maraichage de plus en plus difficile pour les exploitants franciliens. Parmi les principales contraintes rencontrées, on note :
- Concurrence des autres régions productrices (origine nationale, européenne et mondiale)
- Difficulté de trouver de la main-d’œuvre qualifiée et motivée
- Nuisances périurbaines (vol, déprédations)
- Développement urbain et pression foncière
Arboriculture
L’arboriculture concerne initialement la culture des arbres fruitiers pérennes (qui durent plusieurs années) et s’est récemment élargi à la culture des petits fruits de type arbustes. L’arboriculteur cultive et entretient son verger afin de s’assurer du rendement de ses arbres et de valoriser la qualité de ses fruits. Il travaille en adéquation avec les cycles végétaux et est de ce fait fortement soumis aux contraintes climatiques.
Les vergers de l'Ile-de-France ont, comme les légumes de la ceinture maraîchère, une vocation traditionnelle d'approvisionnement direct de la capitale en produits frais de qualité. Leur origine est donc ancienne, même si des migrations vers des zones moins urbanisées de l'Ile-de-France se sont produites au cours des dernières décennies. Les exploitations arboricoles franciliennes se situent principalement dans les Yvelines (coteaux de la Seine) et le Val d’Oise (plaine de France) et concernent majoritairement la culture de pommes et de poires, à hauteur de 840 hectares sur l’ensemble du territoire francilien. On constate depuis quelques années un développement de la production de fruits rouges.
Horticulture et pépinière
Au sens large, l'horticulture recouvre l'ensemble des orientations agricoles spécialisées : maraîchage, arboriculture, floriculture, pépinière. On parle alors d'horticulture « quatre branches ». Dans un sens plus restreint, l'horticulture englobe la floriculture (ou horticulture florale), l’horticulture ornementale et les activités de pépinière.
La filière horticole d’Ile-de-France se compose actuellement de deux grandes familles de producteurs : les horticulteurs produisant des plantes en pots et plantes à massifs, et les pépiniéristes produisant des arbres et arbustes d’ornement.
L’Ile-de-France se distingue par une très grande diversité et qualité de la production, liée au savoir-faire traditionnel des horticulteurs. Par ailleurs, les professionnels du secteur horticole bénéficient d’un circuit de commercialisation diversifié dans la région :
- Jardinerie
- Vente au détail
- Collectivités locales
- Entreprises de paysagistes
Historiquement implantés dans la petite couronne parisienne, les horticulteurs et pépiniéristes, fortement impactés par la pression urbaine grandissante, se sont installés dans un rayon de 50km autour de Paris. Parallèlement, les professionnels doivent faire face à une concurrence très vive venue des autres régions de France et de certains pays européens, accentuée par une raréfaction de la main d’œuvre qualifiée en Ile-de-France.